Cité des sciences de Paris La Villette
La police scientifique – Crimexpo
Profileur : dans la tête d’un serial killer
Jeudi 12 mars 2009, 18h30 à l’auditorium
Extrait.
L’analyse criminelle ou l’empreinte psychologique : approches critiques de la recherche des traces et de l’identification des situations criminelles.
Lors de la découverte d’un corps, le transport sur les lieux de la police ou de la gendarmerie s’effectue automatiquement. L’intervention, vise en fait à définir juridiquement une situation. S’agit-il d’une mort naturelle, d’une mort accidentelle, d’un suicide, d’un crime ?
La découverte d’une situation criminelle est immédiatement traduite en termes d’infractions, traduisant finalement cet acte antisocial en définition juridique fermée. Ainsi, les enquêteurs sont saisis d’un homicide involontaire, d’un meurtre, d’un assassinat, autant d’actes composés d’éléments constitutifs strictement définis. La mission de police judiciaire² conditionne alors les comportements de ces acteurs qui s’attachent immédiatement à la caractérisation des faits. Pourtant, l’importance de l’interprétation de la situation par ces professionnels est capitale, car elle scelle définitivement le cas.
1- L’appréhension d’une scène de crime par des Officiers de Police Judiciaire s’effectue selon des protocoles précis*. Ils mettent en oeuvre un certain nombre de moyens dans des phases prédéterminées.
L’ensemble est ensuite doublé d’une analyse médicolégale effectuée sur le corps de la victime, parfois en situation, puis lors de l’autopsie.
– Dans un second temps, place est faite aux investigations. Le recueil de témoignages, les perquisitions, les écoutes téléphoniques et autres surveillances sont effectuées. Les investigations réalisées dans l’enquête sont immédiatement traduites en actes de procédure pénale que sont les procès verbaux. Des bases de données sont disponibles pour les enquêteurs. Elles contiennent les noms des criminels ou délinquants connus ainsi que les crimes ou délits commis sur le territoire national, qu’ils soient résolus ou non. Les cas sont classés, catégorisés en infractions strictement constituées. L’enquêteur se voit la possibilité de comparer des faits, des lieux, des personnes et des modes opératoires afin de recouper ses informations avec d’autres affaires, que l’informatique dit être de même nature?juridiquement parlant.
2- Quant à la définition de la scène de crime, les enquêteurs la considèrent comme l’endroit où a été commise l’agression, lieu où les actes de police technique et scientifiques ont généralement été concentrés. Est-ce vraiment cela ?
Devant l’expression d’une culture criminologique sans cesse renouvelée, traduisant l’adaptation des criminels aux techniques d’enquête, les enquêteurs sont de plus en plus fréquemment dépourvus.
²Article 14 du Code de Procédure Pénale « la police judiciaire est chargée de constater les infractions à la loi pénale, d’en rassembler les preuves et d’en rechercher les auteurs tant qu’une information n’est pas ouverte. Lorsqu’une information est ouverte, elle exécute les délégations des actions d’instructions et défère à leurs réquisitions. »
* Article D.7 du Code de Procédure Pénale (Décret n° 96-74 du 25 janvier 1996) : « Les O.P.J veillent à la préservation de l’état des lieux ainsi qu’à la conservation des traces et indices jusqu’à ce qu’il soit procédé aux opérations de police technique et scientifique …. »
En effet, l’approche policière entièrement tournée sur la recherche de la preuve matérielle trouve rapidement ses limites lorsque les criminels les en privent. L’absence de trace crée un vide déroutant, rendant obsolète les bases de données permettant tout rapprochement. ( exemples : cas de disparitions de personnes – incendies des lieux cambriolés – cadavre brûlés?) Conséquences, de nombreuses affaires restent dans l’impasse.
– L’analyse criminelle, ou psychocriminologique, basée sur une approche pluridisciplinaire en sciences humaines prend alors, notamment dans ces cas, toute sa dimension.
3- L’appréhension d’un crime sous l’angle psychocriminologique nécessite de revisiter bon nombre de notions criminalistiques classiques.
– La scène de crime est présentée sous la forme d’un théâtre, constitué de décors et de scènes. Le mode opératoire se traduit en action criminelle, composé d’actes criminels complexes et interactifs, car ils évoluent différemment selon l’espace, l’environnement direct ou proche, la victime, les témoins, l’état de l’agresseur(s).
L’analyse s’effectue volontairement en dehors des données statistiques disponibles, des classifications proposées?elle se veut unique pour chaque cas examiné.
– L’action criminelle est étudiée dans son ensemble, sous la notion de processus. L’analyse psychocriminologique ou analyse criminelle, que nous pratiquons, repose sur une modélisation basée sur la mise en évidence de séquences psychodynamiques, ou de temps psychiques, constituant des phases remarquables du déroulement de l’action criminelle. Ainsi, au travers de la révélation du sens de l’action criminelle, le scénario imaginaire de l’agresseur est mis à jour.
– Dans notre cas, le mode opératoire se révèle à l’étude de l’ensemble de l’action criminelle. L’acte criminel visible sur la victime ( ex-mode opératoire ) est apprécié comme la phase d’un processus criminel traduisant le résultat d’une action et non exclusivement un objectif. Cette analyse peut mettre en relief un ensemble d’actes criminels sur une ou des victimes, phases d’un mode opératoire.
– L’analyse criminelle s’effectue en amont de l’acte criminel et se poursuit au-delà en englobant l’ensemble des phases de l’action criminelle tendant à la réalisation du scénario imaginaire ; telles que peuvent l’être l’approche, l’agression, la mise en scène, la fuite, les stratégies?
– La déconstruction du scénario imaginaire de l’agresseur en séquences, révèle les aménagements ou réaménagements quant à la situation réelle à laquelle il est confronté. Ces séquences psychodynamiques ou temps psychiques, s’évaluent en terme de bénéfice psychique, d’équilibre pour l’agresseur*.
Ces variations, sont des bouleversements du scénario, reflétant systématiquement des choix, conscients ou non de l’auteur (s), quant au déroulement du processus.
Ces choix sont révélateurs d’expression(s) de la personnalité du ou des agresseurs.
*Professeur Loïck Villerbu, Rennes 2
Ils permettent également de faire apparaître des états, des troubles, des comportements, des acquis, des croyances, des cultures?.et conduisent parallèlement à mettre en relief l’acte vrai de l’acte présenté.
Exemple d’un cas, sur lequel nous avons procédé à une analyse criminelle et obtenu les confirmations après l’interpellation l’auteur.
– Une jeune femme est découverte chez elle morte, violée, étranglée puis poignardée post mortem au visage, son appartement est cambriolé.
Après analyse :
A la déconstruction du scénario imaginaire, les séquences ont été clairement révélées.
a) Il apparaît que le viol constituait l’acte idéalisé. Ce scénario n’avait été conçu que jusqu’au viol. Il n’y avait pas d’après.
b) L’étranglement ne traduisait qu’une phase de réaménagement, post viol, conséquence d’une action non maîtrisée et pensée. Auteur : « Il fallait que je me sorte de là? » ( acte techniquement maladroit, outils mortels et arme à portée de main non utilisés par l’agresseur )
c) Le cambriolage révèle une mise en scène visant à désorienter les enquêteurs. Assez bien réalisée, cette séquence de réaménagement de la scène d’actions criminelles avait nécessité de la réflexion posant une notion de temporalité, de contrôle. L’ensemble des pièces a été fouillé sans laisser de trace. Notons qu’à ce stade, la victime n’avait pas encore été blessée au couteau.
d) Seuls les actes de violences post mortem, très intenses et très localisés, fixaient une séquence relative à l’état de l’agresseur, même si cela peut induire de la stratégie. L’auteur dit avoir bu de l’alcool trouvée sur place après le crime, puis expliquera que submergé par l’acte commis il était partagé, entre la peur d’être identifié, et la haine de la victime car elle pouvait maintenant être la cause de sa perte.
– Quant au chapitre relatif aux lieux d’expressions de positions existentielles. Il s’avère que le lien commun victime/auteur était une bibliothèque. L’auteur a remarquée la victime et a interprété son type de lecture. Cette bibliothèque pour lui correspondait à un endroit propice aux rencontres, à l’observation et générateur de fantasmes. Ce lieu était pour lui synonyme de loisirs et d’expression de sexualité. Quant à la victime, cet endroit était investi comme un espace d’échange, de culture et de loisir.
Ce cas présente une action criminelle, composée d’actes criminels distincts, ponctuée de séquences psychodynamiques et temps psychiques absolument révélateurs de la personnalité de l’auteur.
– La recherche de sens ne s’arrête pas uniquement au scénario imaginaire et aux phases remarquables. Une action criminelle se déroule sur un, voire un ensemble d’endroits, choisis ou imposés à l’auteur, dans lesquels il s’est s’exprimé.
Ces lieux vont généralement constituer l’espace privilégié recherché par l’agresseur pour la commission de son acte. Ces endroits revêtent un aspect particulier, car ils ont été estimés propices, consciemment ou non, au passage à l’acte. Ces lieux deviennent ou reflètent des lieux d’expressions de positions existentielles de cet auteur. Ils ont été investis de manière unique par l’agresseur. En conséquence, l’analyse criminelle se base également sur un modèle d’approche environnementale².
L’intervention vise à révéler les sens des lieux au travers de différentes approches notamment : urbaine-fonctionnaliste, phénoménologique ( détection des éléments du vécu du sujet, assignation d’une personne à un groupe.) Un questionnement spécifique et permanent tend également à faire apparaître les climats remarquables des lieux lors du déroulement de l’action criminelle. Le caractère spécifique des endroits est exploré, notamment au travers d’une étude chrono-topologique, ( étude des sens – des climats ), qui permet de mettre en corrélation le sens de l’action criminelle et le, ou les lieux, où les faits se sont inscrits.
– La révélation du climat est primordiale dans l’analyse psychocriminlogique pour atteindre cette connaissance du sens. Elle pose le lien direct avec l’auteur qui, sciemment ou non, a recherché dans l’endroit, parfois une certaine fonctionnalité, mais surtout une ambiance, une atmosphère favorable pour la réalisation de son acte.* Chaque cas est encore unique, certains agresseurs préférant, les grands espaces, le soleil et d’autres totalement l’inverse, la promiscuité ?
Pour prendre le cas d’agresseurs sexuels, ce qui constitue la grande majorité des affaires d’homicides, le climat est déterminant. Il est l’expression d’une recherche forte, d’une attirance.
La modélisation de l’endroit et l’extraction de ses spécificités sont capitales pour la compréhension générale d’un processus criminel. Si, les contraintes interactionnelles qui pèsent sur l’acteur, transforment ses activités en représentations ( E.Goffman ), donc le rende invisible puisque uniformisé, le climat révèle un lieu intime. Le lieu d’expression de position existentielle, en l’occurrence celui de la sexualité pour l’exemple présenté.
L’usage du lieu, ou de ce type de lieu par l’auteur, n’est en rien en lien avec l’usage commun. La représentation décrite s’efface de par l’appréhension que le personnage en fait, par conséquent par rapport aux comportements des autres*. Il arrive alors fréquemment qu’un agresseur soit remarquable dans ce décor, avant ou après un passage à l’acte.
– Dès lors, des lieux qui sociologiquement sont différemment distingués vont pouvoir être rapprochés en raison de climats identiques. L’analyse criminelle, qui est une aide à l’enquête, permet de définir des lieux semblables et par conséquent des faits qui y ont été commis et qui en criminalistique ne pouvaient être reliés ; car intrinsèquement comparés sur des bases classiques de ‘mode opératoires’ , de lieux ‘identiques ou de mêmes natures’, de faits ‘juridiquement similaires’, de criminels ‘en récidive’. Les lieux choisis pour la commission des actions criminelles sont des lieux d’expressions de positions existentielles de l’agresseur (s) révélant ainsi des choix, conscients ou non, révélateur de leur personnalité, par conséquent identifiants.
² Pascal Le Bas Doctorant Rennes 2. JF Abgrall. Ter Dess cliniques criminologiques 2001.Rennes 2
– La notion de postions existentielles et de lieux d’expressions de positions existentielles sont également une des bases de l’analyse psychocriminlogique. La réalité du polymorphisme délinquantiel est en fait constituée par le parcours criminel. Nous y trouvons les phases d’apprentissage qui conduisent à l’expérience criminelle, en passant par des phases aléatoires où sont exprimés les fantasmes ou autres états�? Ce caractère non linéaire, juridiquement parlant, dans la commission des actes est l’origine de l’inefficacité de la détection de criminel sériel par les acteurs de la police judiciaire. L’analyse de séquences psychodynamiques ou temps psychiques révèlent pourtant les stades de cette évolution délinquantielle ou criminelle. Sur chaque cas, la nature de la personnalité de l’auteur s’est pourtant révélée, dans ses choix notamment.
– Dans les cas de disparition(s) de personne(s), l’analyse criminelle prend une tout autre forme. A défaut de pouvoir reconstituer totalement un scénario imaginaire, ou une action criminelle, l’approche va se réaliser sur les quelques éléments accessibles afin de révéler les éventuels liens victime/auteur, victime/lieu(x)/auteur, et parfois, lieu(x)/auteur. L’analyse porte principalement sur la personnalité de la victime. Connaître son parcours de vie au plus près est absolument nécessaire. Systématiquement, ces données sont analysées au regard du lieu d’enlèvement, voire à l’endroit de découverte du corps, lorsqu’ils sont connus.
La personnalité de la victime est traduite au regard de ses positions existentielles,* dont on s’attache à révéler l’ensemble des aspects. Articulées sur des axiomes autour d’un structure psychique, les positions existentielles révèlent les expressions d’une personnalité au travers de scènes distinctes de vies : travail – famille – amicales – sportives – conjugales – extra-conjugales – amicales2 – famille2 etc?
La sexualité, ou les expressions de la sexualité, constituent une part importante des composantes de l’analyse de personnalité.
– A chaque position existentielle correspond une attitude, un comportement, intimement lié au cadre et à la personnalité. Ces positions existentielles s’expriment dans des lieux distincts, d’où les lieux d’expressions. Ces positions existentielles ne sont pas constantes, car elles disparaissent parfois, d’autres se font alors jour, compensant le manque ou améliorant une situation. L’ensemble étant déterminé par la notion d’équilibre psychique. ( ex : une perte de travail donne du temps libre d’où la naissance de positions existentielles nouvelles loisir2 – amis3 ? ) C’est pourquoi une analyse criminelle prend en considération l’ensemble du parcours de vie, évitant de se focaliser sur une situation figée. Les pertes et les réinvestissements de positions existentielles sont recherchées.
– L’interaction victime / auteur se réalise au travers d’un lieu commun, parfois de relations communes, pouvant être un lieu d’expression d’une position existentielle de la victime, et/ou de l’auteur. La mise à jour des sens des lieux d’expressions au regard de la victime est souvent révélatrice de la personnalité de son agresseur. En général, une disparition signifie : un lieu d’enlèvement, un lieu ou des lieux d’actes criminels, un lieu d’abandon du corps. Cela se retrouve dans certaines affaires de proxénétisme où de pédophilie. La révélation des sens constitue une mine d’informations.
*Paul-Levy F, Segaud M Anthropologie de l’espace : « Plus simplement, cela signifie que pour nous, l’espace se vit selon une structure apprise. »
Norberg-Schulz : Genuis Loci «..Au cours de sa vie, on recherche un certain type de lieux, peut-être parce qu’on y inscrit des souvenirs »
Paradoxalement, comprendre les lieux permet parfois d’évacuer la victime du centre des recherches pour ne se concentrer que sur un auteur. ( cas où la victime n’a fait que traverser un lieu d’expression de position existentielle de son agresseur. Situation où elle ne représente pour l’agresseur qu’un élément aléatoire dans sa représentation, mais nécessaire pour l’exécution du scénario imaginaire )
En général, les endroits ont tous été choisis par l’agresseur, parfois après de longues réflexions. Ils constituent des choix identifiants car consciemment ou non, l’auteur met une part de lui même. Ces endroits, s’ils ne sont pas directement un lieu d’expression de position existentielle de l’auteur, s’en approchent par la reproduction fidèle dans ce qu’ils représentent. Il s’agit de types d’endroits, où le climat, le(s) sens du lieu, lui correspondent. Comme les lieux où il s’exprime et s’équilibre au quotidien.
Pour l’action criminelle, l’agresseur est en recherche d’un espace sécurité, favorable à la commission de l’acte tel qu’il existe au scénario imaginaire. La notion de bénéfice psychique est généralement très présente à ce niveau, car très fréquemment c’est elle qui va déterminer le choix de l’agresseur. L’analyse psychocriminologique tend à rapprocher les sens de ces lieux et les croise avec d’autres endroits, liés au lieux d’expressions de positions existentielles d’agresseurs identifiés, ou de lieux liés à des actions criminelles. Dès lors, la notion de parcours criminel se fait jour, soit quant aux lieux, soit quant aux faits, soit quant aux auteurs.
4- L’analyse criminelle ne se limite pas à l’interprétation du sens de l’acte, elle se poursuit au-delà, notamment lors d’expertises judiciaires où l’analyste criminel est autorisé à assister les enquêteurs dans l’ensemble des phases de l’enquête. Nous constatons que devant un manque d’éléments matériels, ceux-ci se trouvent assez vite démunis méthodologiquement. Il est surprenant de voir s’évaporer des informations, quand les témoins évoquent : ‘Depuis le temps que cela devait arriver’, ou ‘ce n’est pas quelqu’un d’ici, on se connaît tous’. Ce sont pourtant les premiers éléments relatifs à la détermination d’un climat. L’appréhension différente de l’action criminelle est souhaitable dans ces services, cela dès la phase de police technique et scientifique. Cela se réalise occasionnellement et conduit à des résultats. L’organisation d’un questionnement approprié des témoins, comme des personnes suspectées est à mettre en place. Les stratégies d’auditions actuellement appliquées sont trop souvent d’une autre époque, basée sur le rapport de force, ou mêlant le sentiment. Rien n’est réellement entrepris sur les personnalités qui doivent pourtant être au centre du discours. Quant à la pertinence des rapprochements, la notion de parcours criminel n’entre pas dans les outils à la disposition des services d’enquêtes judiciaires, ce qui implique de constamment renouveler l’analyse.
² Pascal Le Bas Doctorant Rennes 2. JF Abgrall. Ter Dess cliniques criminologiques 2001.Rennes
Conclusions :
L’analyse psychocriminologique, vise à mettre à jour un double scénario. En révélant, au travers du sens de l’action criminelle, l’acte idéalisé, c’est-à-dire l’action envisagée par l’auteur, non obligatoirement réalisée , elle pose la base du scénario imaginaire, qui déconstruit en séquences conduit à la notion d’empreinte psychologique. Les choix en permanence renouvelés de l’auteur au travers des séquences psychodynamiques et temps psychiques lors de l’application du scénario imaginaire sont particulièrement identifiants, car uniques. Ils renvoient à sa personnalité, révélée à travers ses positions existentielles et leurs lieux d’expressions. Les actions de l’auteur sont traduites dans chaque phase de l’analyse criminelle, rendant clairement visibles les actes de déviance, les états de troubles, de l’apparente représentation du crime tel que l’agresseur a souhaité le présenter.
Les réponses aux questionnements psychocrimologiques conduisent à révéler des parcours criminels complexes que l’ensemble des outils de l’institution ne peut actuellement détecter.